Les champs d'application

Accompagnement personnalisé pour des problématiques psychologiques avec une approche collaborative et globale.

Stress, angoisses

Le stress se définit comme une réaction psychologique et physiologique de l’organisme face à une situation perçue comme une menace ou un défi. Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), il s’agit d’« un état d’inquiétude ou de tension mentale causé par une situation difficile », activé lorsque l’individu estime que les exigences de son environnement dépassent ses propres ressources pour y faire face.
En contexte professionnel, le stress est souvent décrit comme un déséquilibre entre la perception des contraintes imposées par l’environnement et la perception des ressources personnelles pour y répondre, pouvant affecter la santé physique, le bien-être et la productivité. Si le stress est un mécanisme d’adaptation naturel et ponctuel, il peut devenir problématique lorsqu’il est chronique, entraînant alors un épuisement émotionnel, une diminution de la performance et un impact négatif sur la santé globale.

L’angoisse est une expérience émotionnelle intense, caractérisée par un sentiment diffus de mal-être, d’oppression et de tension intérieure, souvent associée à l’attente d’un danger indéterminé ou imminent. Contrairement au stress, qui est généralement lié à une situation identifiable, l’angoisse survient fréquemment sans cause apparente et se manifeste par une peur intense, floue et persistante, accompagnée de symptômes physiques tels que palpitations, oppression thoracique, troubles du sommeil ou crises de panique. Elle traduit l’éprouvé psychique et somatique d’un sentiment d’impuissance face à une menace perçue comme incontrôlable ou inévitable. En psychothérapie, l’angoisse est abordée comme un signal émotionnel profond, dont la compréhension et l’apaisement nécessitent un accompagnement spécifique, adapté à l’intensité et à la récurrence des manifestations.

Confiance en soi

Estime de soi

La confiance en soi désigne la conviction qu’a un individu en ses propres capacités à faire face avec succès aux défis et exigences du quotidien. Elle repose sur la connaissance de ses forces et de ses limites, et se manifeste par la capacité à se mettre en action, à prendre des initiatives et à persévérer malgré les obstacles.

Une bonne confiance en soi favorise l’engagement, l’autonomie et l’adaptabilité, tant dans la sphère personnelle que professionnelle. Elle se construit progressivement à partir des expériences vécues, des réussites, mais aussi de la capacité à apprendre de ses échecs.

La confiance en soi est donc un levier central dans l’accompagnement psychothérapeutique, car elle conditionne la capacité d’un individu à s’affirmer, à s’exprimer et à réaliser ses projets. Elle peut être renforcée à travers un travail d’introspection, la valorisation des réussites, la modification des croyances limitantes et l’apprentissage de nouvelles compétences relationnelles

L’estime de soi correspond à l’évaluation subjective qu’un individu porte sur sa propre valeur et sur ses compétences. Elle intègre trois dimensions fondamentales : l’amour de soi (le sentiment de mériter le respect et l’amour, indépendamment de ses réussites), la vision de soi (le regard que l’on porte sur soi-même, incluant la reconnaissance de ses qualités et de ses défauts), et la confiance en soi (la croyance en sa capacité à agir et à réussir).

L’estime de soi se construit à travers les expériences de vie, les interactions sociales et les messages internes reçus au fil du développement personnel. Une estime de soi saine constitue un facteur protecteur face à la dépression, à l’angoisse et favorise la résilience émotionnelle. En psychothérapie, le travail sur l’estime de soi vise à identifier et à transformer les schémas de pensée négatifs, à renforcer l’acceptation de soi et à développer une relation bienveillante avec soi-même

La phobie est un trouble anxieux caractérisé par une peur irrationnelle, intense et persistante déclenchée par un objet, une situation ou une activité spécifique, sans danger objectif. Cette réaction émotionnelle disproportionnée s’accompagne d’un comportement d’évitement systématique de l’élément phobogène, altérant significativement la qualité de vie et le fonctionnement socio-professionnel.

Caractéristiques cliniques

  • Nature de la peur : Déclenchée par un stimulus identifiable (ex. animaux, hauteurs, sang) ou des contextes sociaux (phobie sociale).

  • Symptômes physiques : Tachycardie, sudation, tremblements, essoufflement, voire attaques de panique lors de l’exposition ou de l’anticipation.

  • Conscience de l’irrationalité : Le sujet reconnaît le caractère excessif de sa peur, mais ne parvient pas à la contrôler.

Typologies principales

  1. Phobies spécifiques (simples) : Peur ciblée (ex. arachnophobie, claustrophobie).

  2. Agoraphobie : Anxiété liée aux lieux publics ou aux espaces ouverts, avec crainte de ne pouvoir s’échapper.

  3. Phobie sociale : Peur persistante du jugement d’autrui, entraînant l’évitement des interactions.

Phobies
TCA et compulsion alimentaire
Troubles obsessionnels compulsifs
Douleurs chroniques

Les troubles du comportement alimentaire (TCA) désignent des perturbations durables de la relation à l’alimentation, au corps et au poids, associées à une souffrance psychique majeure et à des risques somatiques graves. Ils se caractérisent par des comportements alimentaires dysfonctionnels (restriction, hyperphagie, purges) et une obsession de l’image corporelle, altérant significativement la santé physique, le fonctionnement social et la qualité de vie.

La compulsion alimentaire est un trouble spécifique se manifestant par des crises récurrentes de consommation impulsive et incontrôlée d’aliments, en l’absence de faim physiologique, souvent déclenchées par des facteurs émotionnels (stress, anxiété). Ces épisodes se caractérisent par :

  • Ingestion rapide de grandes quantités de nourriture, sans compensation (vomissements, laxatifs)

  • Sentiment de perte de contrôle et culpabilité post-crise, sans nécessairement entraîner de surpoids

  • Absence de restriction alimentaire préalable dans certains cas, mais souvent liée à des régimes restrictifs chroniques.

Enjeux cliniques
Les compulsions alimentaires, bien que moins médiatisées que l’anorexie ou la boulimie, nécessitent une intervention précoce pour prévenir l’évolution vers des TCA sévères ou des comorbidités (dépression, troubles anxieux). La psychothérapie vise à identifier les schémas émotionnels déclencheurs et à restaurer une relation apaisée à l’alimentation

Le trouble obsessionnel compulsif (TOC) est un trouble anxieux caractérisé par la présence récurrente d’obsessions (pensées, images ou impulsions intrusives et anxiogènes) et/ou de compulsions (comportements répétitifs ou actes mentaux ritualisés), entraînant une souffrance significative et une altération du fonctionnement quotidien.

Caractéristiques cliniques

  • Obsessions :

    • Pensées non désirées, récurrentes et irrationnelles (peur de contamination, d’erreur, de danger)].

    • Responsabilité excessive, doutes pathologiques « Ai-je bien fermé la porte ? ».

    • Angoisse majeure face à l’impossibilité de contrôler ces idées.

  • Compulsions :

    • Rituels (lavages répétés, vérifications, comptages) ou actes mentaux (prières, répétitions mentales).

    • Comportements rigides, chronophages (plusieurs heures/jour), visant à neutraliser l’anxiété liée aux obsessions.

    • Conscience de l’absurdité des rituels, mais incapacité à y résister.

Critères diagnostiques

  • Durée : Symptômes présents ≥ 1 heure/jour ou interférant avec les activités sociales/professionnelles.

  • Exclusion d’autres troubles (psychotiques, neurologiques) ou effets secondaires médicamenteux.

  • Comorbidités fréquentes : Troubles anxieux (75 %), dépression majeure (50-60 %), tics.

Complications et enjeux

  • Risque suicidaire accru en cas de dépression associée.

  • Isolement social et épuisement physique (ex. : dermatites dues aux lavages excessifs)[^6][^8].

  • Handicap invisible : Rituels mentaux (vérifications internes, calculs) souvent méconnus de l’entourage.

    Le TOC nécessite un diagnostic précoce et une prise en charge spécialisée pour limiter sa chronicisation et  ses impacts multidimensionnels.

La douleur chronique est une expérience sensorielle et émotionnelle persistante, définie par une durée supérieure à 3 mois (ou dépassant le temps normal de guérison d’une lésion), entraînant une altération significative du fonctionnement physique, psychologique et social]. Contrairement à la douleur aiguë (signal d’alarme physiologique), elle perd sa fonction protectrice et devient une maladie à part entière, avec des mécanismes neurophysiologiques complexes (sensibilisation périphérique et centrale).

Caractéristiques cliniques

  • Manifestations physiques : Localisations variables (dos, articulations, tête), qualifiées de brûlures, décharges électriques ou tensions musculaires, souvent associées à une fatigue chronique, des troubles du sommeil et une diminution des capacités cognitives[

  • Composante psychique : Anxiété, dépression, irritabilité et évitement des activités perçues comme menaçantes, alimentant un cercle vicieux douleur-souffrance.

  • Impact fonctionnel : Restriction des mouvements, isolement social et difficultés professionnelles, pouvant conduire à une désinsertion socio-économique.

Mécanismes sous-jacents

  • Sensibilisation nerveuse : Hyperactivité des voies nociceptives, même en l’absence de lésion tissulaire actuelle.

  • Facteurs psychosociaux : Stress chronique, antécédents traumatiques ou schémas cognitifs catastrophistes exacerbant la perception douloureuse.

  • Comorbidités fréquentes : Troubles anxio-dépressifs, fibromyalgie et syndromes fonctionnels (syndrome de colon irritable).

Addiction
Traumas
Trouble anxieux généralisé

L’addiction est une pathologie cérébrale chronique caractérisée par une dépendance compulsive à une substance psychoactive (alcool, drogues, médicaments) ou une activité (jeu, travail, écrans), malgré des conséquences délétères sur la santé physique, psychique et sociale. Elle se manifeste par une perte de contrôle durable sur le comportement, une obsession envahissante et une poursuite de l’usage malgré la connaissance des risques.

Critères diagnostiques (DSM-5)

Le diagnostic repose sur la présence d’au moins 2 critères parmi les suivants sur 12 mois, classés en léger , modéré  ou sévère  :

  • Usage compulsif malgré les obligations professionnelles/familiales.

  • Craving (envie irrépressible de consommer ou de pratiquer).

  • Tolérance (besoin d’augmenter les doses/activité pour obtenir le même effet).

  • Sevrage (symptômes physiques ou psychiques à l’arrêt)

  • Temps excessif consacré à l’obtention, l’usage ou la récupération.

  • Abandon des activités sociales, professionnelles ou récréatives.

  • Poursuite malgré les problèmes physiques/psychologiques aggravés.

L’addiction nécessite une approche intégrative associant suivi médical, psychothérapie et réinsertion sociale pour restaurer l’autonomie et prévenir les rechutes.

Le trauma psychologique désigne une blessure psychique résultant d'un événement ou d'une série d'événements perçus comme menaçants pour l'intégrité physique ou psychique d'un individu, dépassant sa capacité d'adaptation immédiate. Il se manifeste par des mécanismes neurobiologiques, émotionnels et comportementaux perturbant durablement le fonctionnement global (cognitif, relationnel, somatique).

Caractéristiques fondamentales

  • Événement déclencheur : Accidents graves, violences (physiques, sexuelles, psychologiques), catastrophes naturelles, pertes brutales, ou exposition prolongée à des situations de stress extrême (harcèlement, négligence).

  • Réaction subjective : Sentiment d'impuissance, de terreur ou d'horreur, avec charge émotionnelle non intégrée par le cortex cérébral, générant des souvenirs intrusifs.

  • Impact temporel : Symptômes aigus (choc initial) ou chroniques (trouble de stress post-traumatique - TSPT), pouvant persister des années sans prise en charge.

Symptômes clés :

  • Intrusion : Flashbacks, cauchemars récurrents, réactivité physiologique aux stimuli associés au trauma.

  • Évitement : Comportements d'évitement des lieux, personnes ou discussions rappelant l'événement.

  • Hypervigilance : État d'alerte permanent, réactions de sursaut exacerbées, troubles du sommeil.

  • Altérations cognitives et émotionnelles : Croyances négatives persistantes                                                         « Je suis en danger permanent », émoussement affectif, isolement social.

Le trouble anxieux généralisé (TAG) est un trouble psychique caractérisé par une anxiété excessive, persistante et difficilement contrôlable, qui concerne de nombreux aspects de la vie quotidienne (travail, santé, finances, relations, etc.), sans qu’il existe de danger réel ou spécifique. Cette inquiétude, présente la majeure partie du temps depuis au moins six mois, s’accompagne de symptômes physiques et psychiques tels que :

  • agitation ou sensation d’être survolté

  • fatigue chronique

  • difficultés de concentration

  • irritabilité

  • tension musculaire

  • troubles du sommeil

La personne éprouve une difficulté marquée à maîtriser ses préoccupations, qui interfèrent de façon significative avec ses activités sociales, professionnelles ou familiales. L’intensité, la fréquence et la durée de l’anxiété sont disproportionnées par rapport aux situations vécues. Le diagnostic repose sur des critères cliniques précis, notamment la présence d’une anxiété quasi permanente concernant au moins deux domaines de la vie, associée à au moins trois des symptômes mentionnés ci-dessus, sur une durée minimale de six mois.

Le TAG entraîne une souffrance notable et peut altérer significativement le fonctionnement quotidien. Sa prise en charge repose sur une approche combinée, associant psychothérapie (notamment les thérapies cognitivo-comportementales) et, si nécessaire, un traitement médicamenteux.

Troubles du sommeil

Les troubles du sommeil désignent des perturbations qualitatives ou quantitatives du cycle veille-sommeil, altérant la capacité à obtenir un repos réparateur et impactant le fonctionnement diurne (physique, cognitif et émotionnel). Ils regroupent des dysfonctionnements cliniquement significatifs dans l’endormissement, le maintien du sommeil ou le comportement pendant le sommeil, avec des conséquences sur la santé globale.

Catégories principales

  1. Dyssomnies : Troubles de la durée/qualité du sommeil

    • Insomnie (difficultés d’endormissement, réveils nocturnes, réveil précoce).

    • Hypersomnie (somnolence diurne excessive malgré une durée de sommeil suffisante).

    • Troubles du rythme circadien (décalage des phases veille/sommeil, ex. travail posté).

  2. Parasomnies : Comportements anormaux pendant le sommeil

    • Somnambulisme, terreurs nocturnes, bruxisme, trouble du comportement en sommeil paradoxal.

    • Apnée du sommeil (interruptions respiratoires entraînant des micro-éveils).

  3. Troubles secondaires : Liés à des pathologies psychiatriques (dépression, anxiété), neurologiques ou médicamenteuses.

Critères cliniques

  • Symptômes nocturnes : Éveils fréquents, respiration irrégulière, mouvements involontaires

  • Retentissement diurne : Fatigue persistante, troubles de la concentration, irritabilité, somnolence incontrôlable.

  • Durée : Persistance ≥ 3 nuits/semaine sur ≥ 1 mois pour l’insomnie chronique.

Complications associées

  • Risques cardiométaboliques (hypertension, diabète).

  • Altération des performances cognitives (mémoire, prise de décision).

  • Aggravation des troubles psychiatriques (boucle anxio-dépressive).

Les troubles du sommeil nécessitent une approche pluridisciplinaire (médecins, psychothérapeutes, spécialistes du sommeil) pour identifier les causes multifactorielles et adapter les interventions.

Énurésie

Lénurésie est un trouble fonctionnel caractérisé par des mictions involontaires et répétées, survenant principalement la nuit (« pipi au lit »), chez un enfant âgé de 5 ans ou plus, en l’absence de pathologie organique ou neurologique sous-jacente. Elle se distingue de l’incontinence par son caractère intermittent et son lien exclusif avec l’âge développemental (contrôle vésical normalement acquis vers 4-5 ans)

Typologies cliniques

  • Énurésie primaire : Absence de période de propreté nocturne ≥ 6 mois.

  • Énurésie secondaire : Réapparition après ≥ 6 mois de propreté acquise, souvent liée à un facteur psychologique (stress, naissance d’un frère, conflits familiaux).

  • Énurésie monosymptomatique : Isolée, sans symptômes diurnes associés.

  • Énurésie non monosymptomatique : Associée à des troubles mictionnels diurnes (urgenturie, fuites).

Facteurs étiologiques

  • Maturation vésicale retardée : Capacité réduite de la vessie ou hyperactivité détrusorienne.

  • Sommeil profond : Difficulté à percevoir les signaux de la vessie pendant le sommeil.

  • Facteurs psychologiques : Anxiété, stress, événements traumatiques.

  • Hérédité : Risque accru si antécédents familiaux.

Critères d’orientation médicale

  • Signes d’alerte : Douleurs mictionnelles, polydipsie, infections urinaires récurrentes.

  • Bilan urodynamique : Si suspicion d’anomalie anatomique ou neurologique.

L’énurésie nécessite une approche bienveillante pour éviter l’installation d’un sentiment d’échec, tout en dépistant précocement les causes organiques